Qu’est-ce que l’aromathérapie

Qu’est-ce que l’aromathérapie ?

Etymologie :

Le mot aromathérapie vient du latin « aroma », grec « ἄρωμα – arôma » pour « arôme » et du grec « θεραπεία – therapeia » pour « soin, cure ».[1]

Continuons maintenant avec deux définitions du dictionnaire :

« Usage des parfums et des essences de plantes dans le but d’améliorer la santé et le bien-être. »[2]

« Utilisation médicale des huiles aromatiques (huiles essentielles). »[3]

A partir de ces différentes significations, nous pouvons donc décrire l’aromathérapie comme étant l’utilisation des arômes, extraits des plantes aromatiques à des fins thérapeutique et énergétiques.

Pourquoi les utilisent-on ?

Il existe plusieurs moyens d’utiliser les huiles essentielles. On peut y recourir tant pour des besoins thérapeutiques que pour des besoins énergétiques et émotionnels.

Sur le plan thérapeutique, on entend ici, des maladies ou des maux qui touchent le physique, le corps humain. A titre d’exemple, on peut citer des maladies dermatologiques, de la sphère ORL, digestives, urinaires, etc.

Les huiles essentielles seront utilisées par voie orale, cutanée, vaginale, ou anale ou encore par inhalation selon les besoins et selon l’âge du patient.

Sur le plan énergétique, on utilisera principalement la voie olfactive qui est le système de l’odorat. Celui-ci est directement lié au cerveau.

D’où viennent les HE ?

Les HE proviennent pour la plupart des plantes aromatiques. On les retrouve dans diverses parties de la plante, par exemple : l’écorce, le bois, les fruits, les graines ou encore les racines. La quantité d’HE varie d’une plante à une autre. Pour certaines, il ne faudra que quelques kilos pour produire 1 litre d’HE, tandis que pour d’autres, plusieurs tonnes. (Ex : 7kg de clous de girofle et 4 tonnes de Rose de Damas).

Chémotype 

Composition chimique d’une HE. C’est l’ensemble des molécules qui composent une HE.

Cette notion est primordiale en aromathérapie car chaque molécule a une fonction bien distincte et n’a donc pas les mêmes vertus thérapeutiques.

Par exemple : il existe plusieurs HE de Thyms :

– Les Thyms à linalol, à thujanol, à géraniol, etc., qui sont des thyms plus doux, bien tolérés par la peau, anti-infectieux puissant mais respectueux du métabolisme et qui peuvent être utilisés chez les enfants et

–  Les Thyms à thymol, carvacrol qui sont des antibactériens et anti-infectieux puissants, plus durs sur le métabolisme, à n’utiliser que sur une courte durée (7 à 10 jours), dermocaustiques et strictement interdits chez les enfants.

Critère de qualités des HE

– Espèce botanique : doit être certifiée avec son nom latin indiqué sur le flacon.

– Partie distillée : une HE peut provenir de plusieurs parties de la plante et peuvent produire des essences différentes.

– Chémotype : important car chaque molécule a une fonction bien distincte.

– Pays d’origine : le pays d’origine est important car la biochimie en sera influencée.

– N° de lot et date d’échéance : la date n’est pas très importante car les HE se bonifient avec le temps. Excepté peut-être les agrumes qui pourraient s’oxyder avec le temps.

Précautions d’emploi

– Pas d’injection en intraveineuse ou intramusculaire.

– Pas pur dans le nez, le conduit auditif et les zones ano-génitales (à doivent toujours être diluées avec une HV max à 10%).

– Pas dans les yeux. En cas de contact avec les yeux, nettoyer avec un coton imbibé d’HV (pas de l’eau, car les HE sont hydrophobes).

– Personnes sujettes aux allergies : tester la tolérance sur l’avant-bras et attendre 15-20 minutes pour voir si une irritation apparaît.

– Eviter l’utilisation des HE durant la grossesse (surtout les 3 premiers mois), demander l’avis à un spécialiste en aromathérapie.

– Eviter l’utilisation des HE chez l’enfant de moins de 3 ans par voie orale, demander l’avis à un spécialiste en aromathérapie.

– Certaines HE sont photosensibilisantes (principalement les agrumes), eviter l’exposition au soleil après leur utilisation sur la peau (risque de brûlures).

– En cas d’absorption accidentelle d’une grande quantité d’HE, ingérer de l’HV et appeler le centre antipoison (145).

– Certaines HE sont dermocaustiques, elles doivent toujours être diluées avec une HV pour une application sur la peau. L’état pur risque de provoquer de fortes brûlures.

– Ne pas laisser à portée de main des enfants.

– Les HV sont hydrophobes. Elles ne se mélangent pas à l’eau. Il faut utiliser un dispersant. (HV, crème, gel, argile, solubol, miel, solutions alcooliques, comprimés neutres, etc.)

– Certaines HE sont déconseillées en cas d’épilepsie ou d’hypertension.

– Certaines HE sont déconseillées en cas de maladie auto-immune.

Toujours bien lire les contres-indications d’une HE avant de l’utiliser.

Comment les utiliser ?

Voie olfactive : en diffusion ou par inhalation. On utilise cette voie pour tous les problèmes psychiques, émotionnels ou respiratoires.

Voie orale : utilisation contre les virus et bactéries. Cette méthode comprend plus de risques. Certaines HE ne doivent pas être prises par voie orale ou demande certaines précautions. Les HE contenant des cétones (neurotoxique et abortive) ou des phénols (dermocaustique) ne doivent être prises que sur conseil d’un aromathérapeute agréé.

Pour les autres HE, on peut soit les prendre directement pur dans la bouche, soit utiliser un dispersant, des comprimés neutres ou des gélules vides.

Voie cutanée : on utilise la voie cutanée pour les problèmes de peau ou musculaires par exemple.

Il faut la diluer dans une HV (amande douce, nigelle, noisette, abricot, sésame, olive, etc.).

Certaines HE sont très bien tolérées par la peau et peuvent être appliquées pure.

Voie rectale et vaginale : la voie rectale est très efficace sous forme de suppositoire. Son avantage est que les HE arrivent directement dans le sang sans passer par l’estomac. Des HE plus fortes peuvent donc être utilisées.

La voie vaginale est efficace pour des problèmes gynécologiques sous forme d’ovules.

Pour ces deux méthodes : demander conseil à un aromathérapeuthe agréé.

Dosage

Il est important d’adapter le dosage d’HE en fonction de la méthode utilisée, de l’âge de la personne et des pathologies.

Certaines HE sont interdites aux enfants, personnes âgées, femmes enceintes et allaitantes, aux personnes épileptiques ou faisant de l’hypertension ou aux personnes ayant une maladie auto-immune.

Le pouvoir d’une HE n’est pas proportionnel à la quantité utilisée. Certaines HE contiennent des molécules puissantes et une seule goutte peut suffire pour obtenir le résultat recherché. A haute dose, certaines HE peuvent provoquer l’effet inverse désiré.

Pour les enfants : il convient de vérifier les contre-indications avant d’utiliser une HE et il faut toujours utiliser un dispersant. Il est important de diviser les doses par 2 pour un enfant et par 4 pour un enfant de moins de 3 ans. Pas de voie orale pour un enfant en dessous de 3 ans. La voie cutanée est la meilleure utilisation pour un enfant.


[1] Définition tirée du cours « Aromathérapie, trousse de secours », Martine Annaheim

[2] https://www.le-dictionnaire.com/definition/aromatherapie

[3] https://dictionnaire.lerobert.com/definition/aromatherapie